Traditionnellement, la journée internationale des travailleurs est célébrée le 1er mai dans de nombreux pays du monde, ce qui donne lieu à d’importantes manifestations du mouvement ouvrier. Des manifestations syndicales, voire intersyndicales ont lieu dans les grandes villes de France, les plus importantes d’entre elles ayant traditionnellement lieu à Paris.
Les manifestations du 1er mai qui célèbrent les combats des travailleurs et des travailleuses ont mobilisé 116 500 manifestants dans toute la France selon le ministère de l’Intérieur. Ils répondaient à l’appel des grands syndicats français. Les grandes personnalités des partis de gauche et de l’écologie étaient également présentes. Elles en ont profité pour montrer leur union, et dans la nuit du dimanche au lundi, un accord entre la France insoumise et EELV en vue des législatives a même été trouvé.
Dans un communiqué de presse en date du 25 avril 2022, la CGT s’inquiétait de la progression « sans équivoque » de l’extrême droite par rapport au scrutin de 2017, « d’une profonde fracture de la société, d’un désarroi et d’une grande colère de nombreux citoyens et citoyennes confrontés à l’injustice sociale, à la précarité et à la misère ». La CGT évoque « une lourde responsabilité » d’Emmanuel Macron et du patronat dans la situation « que connait notre pays ». « Sa politique et celle des gouvernements précédents ont accru les inégalités sociales, territoriales et ont augmenté la pauvreté. Le vote des habitants de l’Outre-mer en est une des démonstrations », indique le syndicat. La CGT veut rappeler au Président et à son futur gouvernement qu’il existe une opposition majoritaire à ses projets, notamment celui de l’allongement de l’âge de la retraite à 65 ans, qui est rejeté par près de 70 % de la population.
Du côté de l’Union syndicale Solidaires, le 1er mai devait être un moment central de contre-offensive des travailleurs et des travailleuses élargi au plus grand nombre : « nous sommes organisés pour faire face aux injustices, pour nous épauler et nous défendre au quotidien, pour gagner de nouveaux droits, pour construire des alternatives au système capitaliste destructeur et pour trouver des alternatives aux exploitations et aux dominations ». Solidaires se félicite aussi de la défaite de l’extrême droite : « Depuis deux mois, nous menons une campagne pour rappeler que l’extrême droit est l’ennemi des travailleuses et des travailleurs. »
Le 1er mai a mobilisé les foules dans une ambiance plutôt bon enfant, mais les images de dégradations et de pillages de plusieurs magasins ont fait le tour des réseaux sociaux et ont entaché cet évènement. Une femme en est notamment venue aux mains pour agresser un pompier alors qu’il éteignait un départ de feu. Des restaurants et des commerces ont également été détériorés par le passage de casseurs, notamment dans le 11e arrondissement de Paris.