Les insoumis et les communistes ont annoncé avoir trouvé un accord en vue des élections législatives, le 3 mai, date anniversaire de la victoire du Front populaire en 1936. Un accord de principe aurait été trouvé avec le PS, les négociations sont en bonne voie avec le Nouveau Parti anticapitaliste.
Afin de célébrer dignement l’anniversaire de la victoire du Front populaire aux législatives de 1936, la France insoumise et les communistes ont trouvé un accord le 3 mai en vue de la prochaine échéance électorale, après deux semaines de négociations.
« Le Parti communiste français rejoint la France insoumise et Europe Écologie-Les Verts dans la Nouvelle Union populaire écologique et sociale ! », se réjouissait Adrian Quatennens, le député de la 1re circonscription du Nord et coordinateur de la France insoumise dans un tweet publié le 3 mai.
Le Parti communiste a quant à lui publié un communiqué le même jour pour officialiser cet accord qui a été validé par une large majorité (120 voix pour, 25 contre et 13 abstentions ).
Ce rassemblement se fera sous la bannière commune « Nouvelle Union populaire écologique et sociale » qui réunit déjà Génération.s et EELV. Les écologistes ont trouvé un accord avec la France insoumise dans la nuit de dimanche à lundi.
Le PCF indique dans son communiqué vouloir « faire élire des député.es dans une majorité de circonscriptions, pour empêcher Emmanuel Macron de poursuivre sa politique injuste et brutale, et battre l’extrême droite ».
Comme les écologistes l’avaient fait, les communistes précisent que « le Premier ministre serait issu du plus grand groupe à l’Assemblée, soit Jean-Luc Mélenchon ».
Parmi les mesures qui seront défendues par cette Nouvelle Union populaire écologique et sociale, le Parti communiste cite par exemple : « la construction de logements publics aux normes écologiques », « l’encadrement des loyers à la baisse », « la dénationalisation d’EDF, d’ENGIE, des autoroutes et des aéroports », « le rétablissement de l’ISF » ou « la reconquête des services et de nouvelles créations d’emplois publics ».
Les questions internationales
En ce qui concerne la politique internationale, le PCF rappelle la ligne de la Nouvelle Union populaire écologique et sociale : « la désobéissance aux règles de l’Union européenne qui seraient en contradiction avec l’application de notre programme » qui vise à la « construction d’un nouveau projet au service de la construction écologique et sociale ».
Fidèle à sa vocation internationaliste, il évoque « une diplomatie au service de la paix, préservant l’intégrité territoriale de tous les pays, grâce à des coopérations altermondialistes, en solidarité avec les peuples, pour un monde qui respecte les droits humains, la démocratie et la lutte contre le dérèglement climatique ».
Fabien Roussel, le secrétaire national du Parti communiste rappelle que « nous sommes dans une coalition de forces de gauche, avec un contrat de législature commun. Mais nous garderons notre liberté de ton et de parole avec notre groupe à l’Assemblée, notamment pour défendre un mix énergétique avec du nucléaire ».
Le PCF espère que « les discussions entamées avec les autres forces aboutissent ».
Dans la matinée du 4 mai, l’insoumis Adrian Quatennens a annoncé sur le plateau de France Info qu’un accord de principe avait été trouvé avec les socialistes. Des négociations sont toujours en cours avec le Nouveau Parti anticapitaliste.