La candidate du Parti socialiste à l’élection présidentielle a réagi à l’accord entre le PS et la France insoumise. Si elle trouve qu’il « ne porte pas les garanties nécessaires sur des sujets essentiels » et « ne se fait pas dans le respect des personnes », elle « ne souhaite pas empêcher un accord électoral qui vise à combattre la régression écologique et sociale ».
Anne Hidalgo a réagi à l’accord entre le Parti socialiste et La France insoumise qui pourrait être ratifié ce soir lors du Conseil national du PS, qui doit se tenir à partir de 19 h. Dans un tweet posté le 5 mai à 16 h 35, la candidate du PS à l’élection présidentielle a rappelé qu’elle avait été la première à chercher « l’union tant espérée par le peuple de gauche en proposant une primaire ouverte, respectueuse de nos différences, devant les Françaises et les Français », mais que « les autres candidats de gauche l’ont alors refusée ».
Anne Hidalgo « partage l’aspiration du peuple de gauche à un rassemblement »
« J’entends l’aspiration du peuple de gauche à un rassemblent pour s’opposer aux reculs sociaux et pour porter un espoir écologique et social. Je combats le recul de l’âge de la retraite à 65 ans, la stigmatisation des plus pauvres et l’inaction climatique », a déclaré la maire de Paris.
« J’entends l’inspiration de notre jeunesse à un autre monde. Je la partage. Nous avons une responsabilité majeure », a-t-elle insisté.
Ses désaccords avec la France insoumise
Anne Hidalgo rappelle également ses « désaccords profonds avec la France insoumise et Jean-Luc Mélenchon, sur la construction européenne, sur la guerre en Ukraine, sur nos alliances internationales, à commencer par notre place dans l’OTAN, sur le refus absolu du populisme mais aussi sur la laïcité et la République ».
Pour la socialiste, « l’accord ne porte pas les garanties nécessaires sur des sujets aussi essentiels » et « il ne se fait pas dans le respect des personnes ni dans le respect des élus implantés dans les territoires, qui portent pourtant des engagements politiques et citoyens résolument ancrés à gauche ».
Elle cite comme exemple « l’éviction de la jeune députée Lamia El Araje de la circonscription du XXe arrondissement de Paris, alors même qu’elle l’avait remportée il y a un an dans les urnes ».
« L’urgence démocratique, sociale et écologique »
Mais face à « l’urgence démocratique, sociale et écologique », Anne Hidalgo « ne souhaite pas empêcher un accord électoral ».
Elle indique qu’il faut venir en aide « aux Français et Françaises qui seront les premières victimes de la politique d’Emmanuel Macron » et qu’« une reconstruction de la gauche s’impose ».
Une reconstruction à laquelle elle continuera de « prendre part ».