Renault a annoncé vouloir fermer sa concession de Vaulx-en-Velin avec des arguments qui ont fait bondir Ivan Bouchier, le Préfet délégué du Rhône à la sécurité et Hélène Geoffroy, la maire de la Ville.
« Des zones de trafic et de non-droit clairement défavorables à [nos] activités » et une clientèle « à faibles revenus » qui n’a donc pas les moyens d’acheter une voiture. Tels sont les arguments avancés par le groupe Renault pour expliquer la fermeture du site de Vaulx-en-Velin à la fin de l’année. Il n’ont pas franchement convaincu les autorités, à commencer par Ivan Bouchier, le Préfet du Rhône délégué à la défense et à la sécurité.
Il a envoyé, mardi 3 mai, une missive adressée à la direction du groupe, cosignée par la maire de Vaulx-en-Velin, Hélène Geoffroy. Ils exigent tous les deux des explications.
« Aucune alerte adressée à la police »
« Nous avons pris connaissance de cette décision par voie de presse », regrettent-ils conjointement et précisent que cette décision est prise : « sans qu’aucun échanges préalables n’aient été établis avec les services de l’État et la municipalité ». Ils déplorent vivement « les termes employés » à l’égard de la population : « Nous condamnons la facilité intellectuelle consistant à stigmatiser la commune et ses habitants pour justifier cette décision ».
« Aucune alerte en ce sens n’a été adressée ni à la police nationale ni aux services municipaux », s’étonnent Ivan Bouchier et Hélène Geoffroy qui sollicitent une rencontre avec les représentants de Renault.
Le groupe automobile a annoncé la fermeture de la concession et de ses ateliers de Vaulx-en-Velin aux 105 salariés, le 15 avril dernier. Elle devrait être effective le 31 décembre 2022.