Le monde entier est choqué par la mort de la journaliste vedette de la chaîne d’information Al-Jazeera, Shireen Abu Akleh. Elle a été tuée en Cisjordanie d’une balle dans le visage.
Le monde de la presse internationale est en émoi après la disparition de la journaliste Shireen Abu Akleh qui a été tuée alors qu’elle couvrait une opération de l’armée israélienne. Celle-ci est mise en cause alors qu’Israël accuse les Palestiniens. Mme Abu Akleh était venue couvrir un raid de l’armée israélienne dans la ville de Jénine. Pourtant, elle portait un casque et gilet pare-balles sur lequel le mot « Press » était inscrit. Dans un communiqué, al-Jazeera a affirmé que Shireen Abu Akleh a été tuée « de sang-froid ». Dans la confusion, après une série de tirs, Shireen Abu Akleh a été retrouvée sans vie. Une reporter célèbre et chevronnée qui a été tuée par une balle en plein visage.
« C’était clairement un assassinat de journaliste» , a déclaré à chaud, Shatha Hamad, sa collègue journaliste qui se tenait à ses côtés quand la journaliste est décédée. Elle précise qu’il était impossible de rester à proximité du corps de Shireen Abu Akleh à cause des tirs
incessants de l’armée israélienne. « À chaque fois que nous essayions d’approcher son corps, les soldats israéliens tiraient vers nous. Ils continuaient malgré les blessures de Shireen. C’était clairement un assassinat de journaliste », a précisé Mme Hamad.
Washington et l’ONU réclament une enquête indépendante
L’État hébreu a une autre version des faits. « Selon les informations que nous avons réunies, il semble probable que la journaliste ait été abattue par les Palestiniens armés« , a affirmé Naftali Bennett, le Premier ministre israélien.
Shireen Abu Akleh était l’un des visages du journalisme dans les territoires occupés. Elle couvrait depuis 20 ans le conflit israélo-palestinien. La rédaction Al-Jazeera est dévastée et accuse elle aussi Israël. Devant la chaîne de télévision, une foule immense s’est aussitôt réunie autour du corps de la journaliste. Palestinienne chrétienne, notre consoeur avait aussi la nationalité américaine.
Le gouvernement palestinien par la voix de son porte-parole Ibrahim Melhem, a déclaré à l’AFP vouloir demander une « enquête internationale » sur la mort de la journaliste. Le président Mahmoud Abbas a de son côté accusé le « gouvernement israélien d’être entièrement responsable » du décès de Shireen Abu Akleh.
La porte-parole du ministère des Affaires étrangères français a déclaré lors d’un point de presse que la France exige une enquête sur la mort « profondément choquante » de la journaliste, « pour faire toute la lumière sur les circonstances de ce drame ». Les États-Unis ont également réagi.
Les rédactions de Véridik et d’ITW sont affectées par sa disparition, surtout dans le contexte actuel lié au conflit en Ukraine et alors que la liberté de la presse est plus que jamais menacée.