Le nouveau ministre des Solidarités, de l’Autonomie et des Personnes handicapées, Damien Abad, est accusé de violences sexuelles par deux femmes.
Le déserteur et ancien patron du groupe LR à l’Assemblée nationale se voyait déjà en bonne place dans la nouvelle équipe de la majorité, alors que deux femmes accusent le nouveau ministre, selon des informations de Mediapart. Depuis l’annonce fracassante, Élisabeth Borne s’est exprimée sur les accusations visant le nouveau ministre des Solidarités, assurant qu’elle n’était “pas au courant”.
Dans un communiqué publié sur son compte Facebook, Damien Abad conteste « avec la plus grande force les accusations de violences sexuelles » à son encontre. Les allégations le concernant, à la suite de la publication d’un article par Mediapart rapportant des accusations de violences sexuelles, met en mauvaise posture le nouveau gouvernement. Il précise que la première de ces femmes a déposé plainte contre lui en 2017. Une plainte classée sans suite, le 5 décembre 2017, après une audition dans le cadre d’une enquête conduite par le parquet. Concernant la seconde femme, le ministre indique que les accusations remonteraient à 2010.
« Je conteste avec la plus grande force ces accusations de violences sexuelles. Je conteste avoir exercé quelque forme de contrainte que ce soit sur aucune femme. Je conteste enfin tout abus de pouvoir lié aux fonctions que j’ai occupées. Les relations sexuelles que j’ai pu avoir tout au long de ma vie ont toujours été mutuellement consenties. »
Il précise dans son communiqué qu’un handicap ne lui permet en aucun cas d’avoir commis des actes ou des gestes que les deux femmes lui imputent : « l’acte sexuel ne peut survenir qu’avec l’assistance et la bienveillance de ma partenaire ». Concernant les accusations lui reprochant d’avoir pu droguer, transporter, puis déshabiller et violer une femme inconsciente, il considère qu’elles sont « inconcevables et abjectes ».
Le communiqué est largement commenté par des messages de soutien. La plupart des internautes regrettent la reprise d’un tel sujet par les médias qui portent préjudice au ministre.
L’Observatoire des violences sexistes et sexuelles est saisi depuis le 13 mai par la première victime. Un signalement que l’Observatoire a transmis aussitôt au procureur de la République, mais aussi aux Républicains et à LREM. Stanislas Guérini, nommé ministre de la Fonction publique, répond qu’il n’a pas consulté ses e-mails la semaine dernière, révèle la Dépêche du Midi

