Le 23 mai, s’est tenu le premier Conseil des ministres du nouveau gouvernement. Le président Emmanuel Macron lui a donné pour mission de mener une action nouvelle, sur le fond et la forme, mais c’est la polémique autour de Damien Abad qui intéressait le plus les journalistes
Si le pouvoir d’achat reste une attente forte des Français, ce sont bien les accusations d’agressions sexuelles portées à l’encontre du ministre des Solidarités qui attirent les perches des micros des journalistes. Pour sa première apparition face aux journalistes lors du point presse, Olivia Grégoire, la nouvelle porte-parole du gouvernement a dû réagir avec efficacité en déclarant : « la justice est la seule à devoir et à pouvoir trancher. À ma connaissance, au moment où nous nous parlons, aucune autre procédure n’est en cours à l’endroit de Damien Abad ».
Depuis le déclenchement de l’affaire, samedi, Damien Abad, nouveau ministre des solidarités, n’avait pas pris la parole publiquement. Ce soir, il réfute une nouvelle fois toutes accusations portées contre lui : « je le répète avec fermeté, je n’ai jamais violé une seule femme au cours de ma vie. Vous comprendrez qu’aborder ces sujets publiquement est douloureux pour moi. Désormais, je me consacre à ma mission de ministre », réplique t’il lors d’une session de micros-tendus, affirmant : « un homme innocent, doit-il démissionner ? Je ne crois pas ».
L’ex-patron des députés LR a été convoqué, hier soir, par Élisabeth Borne, pour un entretien en tête-à-tête. Pour l’heure, sa démission n’est pas prévue.
L’association à l’origine de cette affaire, l’Observatoire des violences sexuelles en politique, regrette la prise de position de la Première ministre en rappelant l’“affaire Nicolas Hulot” accusé de viol et d’agressions sexuelles. Le 26 novembre 2021, au lendemain de l’émission de France 2 dans laquelle plusieurs victimes mettaient en cause Nicolas Hulot, le parquet de Paris avait indiqué ouvrir « une enquête préliminaire des chefs de viol et agression sexuelle » pour des faits susceptibles d’avoir été commis à Paris à l’égard d’une victime mineure, même s’il n’y avait, à l’époque, pas encore de plainte.
Un chèque alimentaire pour les plus fragiles
Sur le fond, les ministres ont discuté de la loi sur le pouvoir d’achat qui comprendra un chèque alimentaire destiné aux personnes les plus défavorisées. Pour le moment rien n’est très détaillé sur son montant et son fonctionnement.