Pap Ndiaye, le nouveau ministre de l’Éducation nationale et de la Jeunesse est accusé d’“islamo-gauchisme” et de “wokisme” par une partie de la droite et de l’extrême droite.
Depuis l’annonce de sa nomination au ministère de l’Éducation nationale et de la Jeunesse, l’historien, Pap Ndiaye, qui est spécialisé dans l’Histoire sociale des États-Unis et des minorités, se retrouve sous le feu des critiques venues de la droite et de l’extrême droite. Il est accusé d’“islamo-gauchisme” et de “wokisme ”.
Pionnier des questions raciales en France, le nouveau ministre français de l’Éducation nationale tranche avec les positions “antiwokes” de son prédécesseur Jean-Michel Blanquer.
Pour la philosophe Bérénice Levet, qui était l’invitée d’Europe Matin, ce lundi 23 mai, le nouveau ministre n’est pas le « continuateur » et Jean-Michel Blanquer était finalement « le paravent ». Elle considère que cette nomination montre « le vrai visage d’Emmanuel Macron ». « Le président a le mérite de jouer cartes sur table », a-t-elle déclaré sur Europe 1.
Emmanuel Macron l’avait nommé directeur du musée de l’Immigration
Le chef de l’État avait déjà témoigné sa confiance à Pap Ndiaye en le nommant en 2021, à la tête du musée de l’Immigration, l’ancien MAO, le musée national des Arts d’Afrique et d’Océanie. Pap Ndiaye devenait ainsi le premier directeur de musée ayant des origines africaines. Emmanuel Macron espérait qu’il redorerait l’image d’un lieu controversé pour sa connotation colonialiste. Le musée de la Porte dorée avait en effet été bâti à l’époque de l’exposition coloniale de 1931, et il était placé sous la tutelle du ministère des Colonies.
Le président Macron espère sans doute que Pap Ndiaye redorera l’image de l’Éducation nationale.