Une vingtaine d’associations ont adressé une lettre ouverte à la future Assemblée nationale qui siégera après les élections législatives. Elles interpellent les futurs députés, leur demandent de prendre des mesures immédiates pour accueillir les personnes exilées dans de bonnes conditions.
« La dignité de l’accueil des Ukrainiennes et Ukrainiens ne doit pas être une exception, mais bien une nouvelle référence pour toutes les personnes exilées. Il revient aux futurs députés et députées de faire un choix pour une vraie politique de l’hospitalité », a indiqué Renaud Payre dans un tweet publié le 27 mai 2022, faisant référence à une lettre ouverte publiée le 26 mai sur France Info.
La garantie de l’accès aux droits fondamentaux
Une vingtaine d’associations dont la Cimade, Médecin du monde ou Action contre la faim sont à l’origine de cette lettre intitulée : « Pour que l’accueil des migrants soit la règle, pas l’exception. » Dans ce courrier elles interpellent les futurs député(e)s qui siégeront à l’Assemblée nationale après les législatives, leur demandent de prendre des mesures immédiates pour accueillir les personnes exilées dans de bonnes conditions.
Le rapport Les oubliés du droit d’asile montrait par exemple que l’accès aux Conditions matérielles d’accueil (CMA), qui est un droit fondamental pour les personnes demandant l’asile en France, est constamment entravé.
Cette situation a déjà scandalisé la Cour européenne des droits de l’homme qui a déjà condamné la France en juillet 2021 pour traitement dégradant.
Les signataires demandent la garantie du respect de leurs droits fondamentaux comprenant le droit à un hébergement digne et à des cours de français accessibles pour tous.
Droit aux soins pour toutes et tous
Un autre point mis en avant par les signataires de cette lettre ouverte est le droit aux soins pour tout le monde. En effet, vers la fin de 2019, le gouvernement a fait voter des lois qui ont rendu encore plus difficile l’accès aux aides médicales de l’État (AME) pour les étrangers sans papiers. S’est ajoutée à cela l’imposition d’un délai de carence de 3 mois qui a eu pour effet de retarder davantage leur accès aux soins, ainsi que leur affiliation à la Protection universelle maladie (Puma).
Dans cette lettre ouverte, les signataires somment les futurs élus d’abroger ces délais et barrières qui ont de graves conséquences sur la santé des personnes réfugiées, déjà particulièrement précarisées.