Dans le cadre d’un dîner de travail organisé à Paris, le président de la République a rencontré le monarque qatari, le Chiekh Tamim Ben Hamad Al-Thani. Durant ce dîner, qui a eu lieu le dimanche 29 mai, les deux hommes ont évoqué de nombreux sujets.
Emmanuel Macron multiplie les rendez-vous officiels depuis le début de son nouveau mandat. Le président de la République et le Cheikh Tamim Ben Hamad Al-Thani se sont rencontrés lors d’un dîner de travail organisé le 29 mai. Ils ont évoqué les relations bilatérales entre la France et le Qatar ainsi que les questions régionales d’après l’Élysée.
Leur dernière discussion avait eu lieu lors d’un entretien téléphonique qui datait du 27 février dernier, au début de l’invasion en Ukraine.
L’émir Al-Thani avait proposé sa médiation concernant ce conflit, rappelant que son pays est en contact avec toutes les parties concernées lors d’un discours au forum économique de Davos en Suisse.
Le gaz qatari pour remplacer le gaz russe
Les États européens souhaitent sortir de leur dépendance au gaz et au pétrole russe, comme en atteste le Conseil européen qui a eu lieu les 30 et 31 mai à Bruxelles.
Le Qatar possède la troisième plus grande réserve mondiale de gaz naturel.
Cela intéresse fortement les capitales européennes, qui cherchent à diversifier leurs approvisionnements en gaz, et qui soignent leurs relations avec Doha.
Des sujets géopolitiques et économiques
D’autre part le Qatar est aussi engagé dans la médiation entre les États-Unis et l’Iran sur la question du nucléaire iranien.
MM. Macron et Al-Thani ont également évoqué la lutte contre le terrorisme, l’Organisation État islamique, l’Organisation Al-Qaida, le financement du culte musulman en France et le soutien du Qatar à l’Organisation des Frères musulmans, notamment en Libye, en Égypte, en Tunisie et en Syrie.
Parmi les autres sujets évoqués, il y a bien évidemment les préparatifs pour la Coupe du monde de football 2022 avec les sujets relatifs au droit du travail au Qatar. Des rapports d’Organisations non gouvernementales accusent le pays du golf d’exploiter les travailleurs étrangers, notamment dans la construction des stades, mais le Qatar rejette en bloc ces accusations.