Selon une étude menée en mars 2022 par IFOP pour Mes Bienfaits, 95 % des Français déclarent avoir au moins une source de stress ou d’anxiété.
Le 19 mars 2022, le média indépendant de santé naturelle Mes Bienfaits publie un rapport sur les sources de stress des Français et les actions mises en place pour le réduire. Cette étude est réalisée sur un échantillon de 1004 personnes de 18 ans ou plus, représentatif de la société.
Les principales sources de stress des Français
En mars 2022, la guerre en Ukraine est une source d’anxiété pour 45 % des français, juste devant leur situation financière. Pour 18 % des Français, ces deux facteurs sont leur première source de stress. Ensuite, pour 37 % des Français, la possibilité d’une crise économique mondiale est une source d’inquiétude. Les autres sources d’anxiété sont liées au quotidien, par exemple la famille, la santé, le travail, les tâches domestiques et administratives. De plus, l’avenir de la planète est une source d’angoisse pour 25 % des personnes interrogées. Enfin, on peut relever que la crise du Covid-19 est source de stress pour uniquement 21 % des Français, loin derrière la guerre actuelle.
Ainsi, seul 5 % de la population ne s’estime pas anxieuse. Nous observons sur le schéma ci-dessus que les crises mondiales (guerre, crise économique, changement climatique) inquiètent presque autant les français que le quotidien. En effet, 56 % des Français ont cité en première position comme source de stress le quotidien contre 39 % les crises mondiales.


Les moyens mis en place pour gérer cette angoisse
Seul 66 % des personnes anxieuses mettent en place des actions pour gérer leur stress et 62 % agissent de leur propre initiative. Parmi ces 62 %, 34 % décident de pratiquer une activité sportive. Les autres actions menées sont l’amélioration du sommeil, de l’alimentation ainsi que des exercices de respiration. Peu de personnes décident de consulter un spécialiste de santé : seulement 30 %. Et parmi ces 30 %, la médecine dite conventionnelle (généraliste, psychologue, psychiatre ou kinésithérapeute) est privilégiée face à la médecine naturelle (sophrologue, naturopathe, homéopathe…).
Finalement, 29 % des Français n’agissent pas face à leur anxiété. Ce sont majoritairement des hommes, des ouvriers ou des personnes âgées de plus de 65 ans.


Des citoyens inégaux face au stress
Cette étude a été réalisée sur différents sexes, tranches d’âge et catégories socio-professionnelles. Nous voyons que des inégalités en découlent.
Globalement, les femmes sont plus stressées que les hommes, 82 % des femmes contre 78 % des hommes. 75 % des femmes agissent contre leur anxiété contre 66 % des hommes.
De plus, selon les tranches d’âge, les sources de stress varient. Les plus de 65 ans sont plus anxieux vis-à-vis des crises mondiales alors que les moins de 35 ans sont plus anxieux vis-à-vis du quotidien. Cela se traduit par l’angoisse liée à leur situation financière : c’est une source d’anxiété pour 59 % des moins de 35 ans contre seulement 17 % des plus de 65 ans. Les personnes âgées de moins de 35 ans entreprennent globalement plus d’actions pour réduire leur stress que les personnes de plus de 65 ans. Par ailleurs, ces dernières ne consultent presque pas de médecin pratiquant une médecine dite “alternative” ou naturelle.
En ce qui concerne les catégories socio-professionnelles, les retraités et les cadres sont plus anxieux concernant les crises mondiales, les cadres étant eux-mêmes les plus anxieux concernant l’avenir de la planète. Au contraire, les ouvriers sont les plus impactés par le stress du quotidien. En effet, 57 % d’entre eux sont angoissés quant à leur situation financière. Pour gérer ce stress, ce sont les cadres qui agissent le plus : 84 % contre 60 % pour les ouvriers.
Il est intéressant de souligner également que les inégalités peuvent être régionales ; en effet, les personnes vivant en région parisienne sont plus stressées que les personnes vivant en province.