Le premier tour du scrutin des législatives de 2022 arrive à grands pas. Selon le dernier sondage réalisé par Ipsos Steria pour Le Monde, Nupes suit de 0,5 % la majorité présidentielle avec 27,5 % d’intentions de vote.
Le duel est désormais très bien installé entre la Nupes et Ensemble qui tous deux devancent le Rassemblement national, qui n’a pas choisi d’alliance avec Reconquête ! Un scrutin plus serré que pour les législatives de 2017 dont l’objectif était d’apporter une majorité à Emmanuel Macron, ce qui n’est de toute évidence plus le cas aujourd’hui. Le retour d’une gauche qui a failli en 2017, du fait de sa division, risque de peser fortement au premier tour du dimanche 12 juin prochain, quitte pour Emmanuel Macron de se contenter d’une majorité relative au second tour.
Seul bémol, la campagne, qui intervient quelques semaines après l’élection présidentielle, n’intéresse pas les Français. Pourtant, les législatives confortent une partie des Français sur une possible majorité de la Nupes, que le Conseil d’État demande à considérer comme une « nuance politique ».
Une gauche plus unie va-t-elle créer la surprise ?
Il y a trois semaines, les partis politiques de gauche, regroupés dans la Nupes, avaient saisi le juge des référés du Conseil d’État pour défaire la décision de la Place Beauvau de ne pas les assembler sous une même bannière. Ce qui avait soulevé une bronca chez les cadres de la Nupes, fustigeant une manœuvre politicienne pour ne pas prendre en considération l’union des gauches sur un plan électoral.
Une possible cohabitation peut évidemment arriver, mais faut-il préciser que seuls 21 % des français pensent que la gauche peut obtenir la majorité à l’Assemblée nationale, mettant ainsi en difficulté le président Emmanuel Macron. Ce qui est perceptible depuis plusieurs jours, c’est que la Nupes commence à faire de l’ombre à la campagne des candidats de la majorité présidentielle, au risque pour Ensemble d’imaginer des scénarios catastrophiques ce dimanche, avec des candidats évincés dès le premier tour et à condition que la participation soit supérieure à celle de 2017. Mais pas forcément au détriment de la majorité présidentielle si la droite se retrouve en minorité. Le report des voix au second tour du Rassemblement national et de Reconquête peut être perçu comme un réel danger pour la nouvelle union de la gauche, et ainsi venir gâcher le projet de Jean-Luc Mélenchon, rognant une nomination de Premier ministre auprès de son rival jupitérien.
Le même sondage propulse Reconquête, le parti de Zemmour, en dernière position du sondage en ne collectant que 5,5 % d’intentions de vote, alors que le Rassemblement national devance avec 20 %. Quant à la droite traditionnelle (LR, UDI et “divers droite”), elle peine à devancer l’extrême droite avec 11 % d’intentions de vote.
Sondage réalisé auprès de 6 060 personnes « certaines d’aller voter ou ayant exprimé une intention de vote ». La marge d’erreur est comprise entre 0,2 point et 1,1 point. En 2017, la participation au premier tour des législatives n’était que de 48,7 %.