Vendredi 10 juin, au terme de neuf mois de procès, le Parquet national antiterroriste a achevé son réquisitoire entamé mercredi. Il requiert de 5 ans d’emprisonnement à la perpétuité contre les personnes impliquées dans les attentats du 13 novembre.
À l’encontre de Salah Abdeslam, l’accusation requiert la perpétuité assortie d’une période de sûreté incompressible, et contre Mohamed Abrini, « l’homme au chapeau » des attaques de Bruxelles, la perpétuité avec une période de sûreté de 22 ans.
« Le crime est d’une telle gravité que la sanction ne peut qu’être en adéquation avec cette gravité », a assuré l’avocate représentante du ministère public, Camille Hennetier.
La perpétuité est également requise contre ceux renvoyés pour complicité, et les convoyeurs de Salah Abdelsam connaissent une peine réquisitoire de cinq à huit ans d’emprisonnement. Six à seize ans sont d’emprisonnement sont requis contre ceux qui sont jugés pour avoir aidé à la préparation des attentats. Vingt ans contre ceux qui devaient faire partie du commando du Stade de France.
Le réquisitoire du Parquet national antiterroriste doit satisfaire Mme Latifa Ibn Ziaten, la mère d’Imad, le parachutiste de l’armée française tué par Mohammed Merah à Toulouse. Depuis ce drame, elle a lancé l’association IMAD Ibn Ziaten, l’association pour la jeunesse et la paix.
Dans un tweet publié le 7 septembre dernier, la veille de l’ouverture du procès, elle a voulu dire « sa compassion » et « sa solidarité aux familles des victimes et aux rescapés blessés à tout jamais dans leur âme ». « Toues les pensées de mon cœur vous accompagnent. Que justice soit rendue », avait-elle déclaré. Mme Imad devra attendre encore un peu pour voir son vœu exaucé, les familles des victimes et les rescapés du 13 novembre aussi.
Ces réquisitions précèdent en effet les plaidoiries de la défense qui débuteront lundi, avant le verdict attendu pour le 29 juin.