Une information judiciaire a été récemment ouverte contre X pour « non-déclaration d’incident ou d’accident » à la centrale nucléaire du Tricastin dans la Drôme.
Le site nucléaire du Tricastin dans la Drôme est la deuxième plus ancienne centrale nucléaire française encore en activité depuis sa mise en service le 1er décembre 1980. En 2022, elle emploie près de 2 000 salariés et produit à elle-seule 40 % des besoins énergétiques de la région Auvergne-Rhône-Alpes.
On trouve parmi la douzaine de charges dont la société est accusée : « mise en danger d’autrui », « faux et usage de faux », « non-déclaration d’incident ou d’accident », « harcèlement » ou encore « infractions au code pénal, au code de l’environnement, au code du travail et à la réglementation relative aux installations nucléaires » ; certaines de ces accusations remonteraient à janvier 2017.
La plainte de l’ingénieur ex-employé de la centrale a été confiée au tribunal de Marseille, bien qu’elle ait été déposée à celui de Paris en octobre 2021, en raison de la situation géographique de la centrale.
C’est donc début mai qu’a été ouverte par la procureure de Marseille l’enquête qui oppose la compagnie de production et fourniture d’électricité à son ancien ingénieur et membre de sa direction, qui a souhaité rester anonyme. Ce dernier se faisant appeler Hugo a également demandé le statut de « lanceur d’alerte », ce qui, grâce à la loi du 21 mars 2022, pourrait lui assurer une meilleure protection.