Du 13 au 24 juin se déroule la « Quinzaine des Emplois de la Transition écologique ». Une quinzaine d’activités sont proposées dans toute la Métropole lyonnaise, destinées à des demandeurs d’emplois, des personnes en reconversion ou des entreprises territoriales.
La MMI’e, la Maison Métropolitaine d’Insertion pour l’emploi, regroupe plusieurs partenaires : la Métropole lyonnaise, la région Auvergne-Rhône-Alpes, Pôle emploi, des entreprises, etc.
La métropole de Lyon est très impliquée dans cette transition, comme l’affirme Émeline Baume, 1re vice-présidente à la métropole de Lyon, déléguée à l’Économie, l’Emploi, le Commerce, le Numérique et la Commande publique : “La métropole de Lyon se mobilise pour la transformation écologique et travaille concrètement à relever ce défi avec les acteurs socio-économiques du territoire”.
Depuis deux ans, la MMI’e organise la Quinzaine des Emplois de la Transition écologique et propose plusieurs événements afin de faire découvrir les métiers de l’avenir. Au programme : visites d’entreprises, découverte des métiers, forums de recrutements, actions de sensibilisation et mini-conférences.
Ces deux semaines s’adressent à des profils diversifiés : des personnes issues d’un CAP jusqu’au BAC+8 sont concernées et peuvent se renseigner sur les métiers d’avenir.
Cette quinzaine est en partenariat avec des entreprises régionales engagées dans la lutte contre le changement climatique, et veillant à leur impact sur le territoire. C’est donc tout naturellement que l’organisation s’est tournée vers le Groupe Mazaud et sa directrice, Cécile Mazaud.
Des entreprises engagées dans la transition écologique
L’entreprise Mazaud travaille dans le secteur de la construction, dans toute la région Auvergne-Rhône-Alpes. Cécile Mazaud a pour ambition de faire de son entreprise familiale “le premier acteur du bâtiment accélérateur de transition écologique au service de ses clients en Auvergne-Rhône-Alpes”.
De ce fait, le Groupe Mazaud et ses collaborateurs sont très engagés, notamment sur la gestion des déchets, le gaspillage d’eau et le gaspillage énergétique.
Des actions concrètes sont mises en place depuis 2020, lorsque l’entreprise se lance dans la décarbonisation de son activité. Depuis, des métaux bas carbone sont utilisés dans leurs constructions, des nouvelles ressources sont expérimentées (matériaux biosourcés, terre crue, etc.), et la société affirme travailler avec des écologues, spécialistes de l’impact des activités humaines sur l’environnement.
Il y a également une volonté de véhiculer une image plus verte du secteur de la construction, à travers une image de “chantier apaisé”. Il s’agit alors de ne pas les cacher mais d’inciter les gens à venir les voir.
Finalement, pour Cécile Mazaud, “tous les métiers peuvent se verdire”. La transformation écologique s’accomplit notamment par le recrutement, en employant des personnes engagées et porteuses de projets d’avenir, mais aussi en incitant les jeunes à venir dans les métiers du BTP, peu valorisés.
Former aux métiers de la transition écologique
Frédérick Mathieu, fondateur de l’école Fondation Être, est un pionnier dans ce domaine.
Il crée en 2017 à Toulouse une école ayant pour but d’engager les jeunes de quartier dans la transformation écologique. En les amenant sur les chantiers, Frédérick leur permet de voir la réalité du métier et les encourage dans cette voie. Son projet fonctionne puisque, en 2022, 10 écoles de ce type sont actives en France métropolitaine.
Dans ces écoles, on retrouve surtout des jeunes de 16 à 25 ans, souvent en décrochage scolaire, mais aussi des personnes en reconversion professionnelle. Environ 20 % des étudiants sont des adultes déjà qualifiés qui souhaitent se reconvertir, dans le but de “donner un objectif concret à leur métier”.
L’ambition de Frédérick à travers son projet est d’encourager les jeunes qui n’aiment pas l’école à se former à un emploi dans la transition écologique, les énergies renouvelables, ou la protection de la nature.
La Quinzaine des Emplois et de la Transition écologique a donc pour but d’apporter une dynamique de changement sur le territoire Auvergne-Rhône-Alpes, à travers la promotion de métiers “verts”. Une coopération plus étroite entre différents acteurs de la région permettra d’accélérer la transformation, à petite ou moyenne échelle. En effet, pour la MMI’e, “la transition écologique vise à mettre en place un modèle de développement résilient et durable, qui repense notre façon de consommer, de produire, de travailler et de vivre ensemble”. Ainsi, d’ici à 2035, l’objectif est de créer 340 000 nouveaux emplois dans les métiers verdissants.