Le Salon VivaTech, qui s’est imposé comme un rendez-vous mondial dans le domaine du numérique, se déroule du 15 au 18 juin, à Paris Expo- Porte de Versailles. L’une de ses préoccupations majeures est de montrer que l’innovation et la technologie peuvent jouer un rôle décisif dans la construction d’une société à impact positif, plus durable et inclusive.
Lors d’une visioconférence intitulée « De La Tech pour éviter le mur et sauver la planète », Luc Julia, le directeur scientifique de Renault et co-inventeur de l’assistant vocal Siri, expliquait que si le numérique était responsable de bon nombre de nos problèmes actuels – en étant par exemple la principale source d’émissions – il pourrait bien se montrer déterminant pour les résoudre.
C’est justement ce qu’essaie de démontrer le Salon VivaTech, qui se déroule du 15 au 18 juin, à Paris Expo-Porte de Versailles.
Depuis sa création en 2016, il encourage les start-up et les entreprises qui s’engagent dans des initiatives environnementales. Chaque année, ce Salon qui est le plus grand événement technologique d’Europe propose au moins une thématique portant sur cette question.
Lors de cette édition 2022, six thématiques sont particulièrement mises en avant : Race to net zero emissions, Mobility rebound, Future of work, Inclusion is a mindset, Tech on the edge: Web3, Europe’s digital decade.
L’objectif « zéro émission nette »
Race to net zero emissions est sans aucun doute le thème qui illustre le mieux l’engagement du Salon VivaTech en ce qui concerne la transition écologique.
« Le rapport livré par le GIEC en avril nous donne trois ans pour atteindre l’objectif zéro émission carbone, repenser nos modèles économiques et renverser la vapeur grâce aux énergies propres. La Tech peut, ou doit, fournir les solutions qui permettront de résoudre ce défi et elle doit le faire vite », indiquent les organisateurs du Salon.
Des conférences sont prévues afin de discuter des solutions qui existent pour réaliser une transition énergétique équitable, sur l’avènement de la fusion nucléaire et les problèmes de justice pour le climat.
Les visiteurs de la porte de Versailles peuvent également découvrir les dernières innovations visant à favoriser la transition écologique.
Plusieurs start-up présentent des innovations prometteuses. L’espagnole Bioo expose ses installations interactives qui transforment la décomposition organique naturelle des plantes en source d’énergie. L’entreprise anglaise Pentaform présente un ordinateur portable entièrement composé de plastique recyclé qui consomme 75 % moins d’électricité qu’un ordinateur classique. La start-up Bioteos est aussi présente. Elle a développé Oxylon, un puits carbone qui permet de purifier l’air ambiant avec des micro-algues. Google met en avant son rover Mineral, créé pour réimaginer l’agriculture. Il scanne les plantes individuelles dans un champ et utilise l’IA et l’apprentissage automatique pour augmenter le rendement, réduire les coûts et l’impact environnemental de la production alimentaire.
VivaTech montre également l’exemple en limitant l’utilisation de plastiques à usage unique pendant toute la durée du Salon. Viva Technology encourage aussi les moyens de transport non polluants et favorise les produits locaux et l’agriculture biologique. Le Salon VivaTech a élaboré une feuille de route en collaboration avec la start-up Urbanomy pour réduire son impact environnemental et collabore avec la start-up Carbo, qui a développé une plateforme collaborative et pédagogique d’évaluation carbone ouverte à tous les participants du Salon.
Cette année, l’accent est également mis sur les technologies du Web3 (blockchain, cryptomonnaies, etc.), les mobilités du futur et les solutions visant à favoriser l’inclusion sociale.
Le retour du présentiel
Crise sanitaire oblige, l’édition 2021 du Salon Viva Technology s’était déroulée de façon hybride. Elle avait réuni 26 000 personnes en présentiel, mais une plateforme digitale lui avait permis de toucher plus de 119 millions de personnes dans 149 pays.
Cette année est marquée par le retour d’une dimension physique d’envergure, plus de 1500 exposants sont présents.
VivaTech capitalise toutefois sur les innovations qui ont été réalisées lors de l’édition 2021 avec une plateforme digitale qui propose des conférences en live, la découverte d’innovations en 3D et en réalité augmentée, des émissions et des show-rooms virtuels qui proposent une expérience complémentaire au format présentiel.
Une ouverture vers l’international
Cette édition 2022 réunit également un écosystème international très fort. Cette année, 30 pays sont de la partie. Ils étaient 22 en 2019, soit une progression de plus de 35 %.
À l’occasion des 75 ans de son indépendance, l’Inde et sa culture digitale est mise en avant en tant que premier Country of the Year.
Les AfricaTech Awards valorisent l’écosystème panafricain en récompensant les start-up les plus innovantes d’Égypte, de Mauritanie, d’Afrique du Sud, de République démocratique du Congo, du Sénégal et de Tunisie, dans les secteurs de la Climate Tech, la Health Tech et la FinTech.
Les pays d’Asie comme Taiwan, le Japon ou la Corée du Sud font leur grand retour.
Les Amériques sont représentées par plusieurs délégations d’écosystèmes. Le Brésil, le Canada et le Québec sont bien là.
L’Europe n’est pas en reste avec l’Allemagne, l’Italie et les Pays-Bas qui dévoilent leurs plus belles start-up, mais aussi avec la présence d’un pavillon ukrainien pour soutenir les entrepreneurs du pays. On notera aussi l’implication d’organisations européennes dont le Conseil européen de l’innovation (EIC) ou bien encore l’Agence spatiale européenne (ESA).
VivaTech permet aussi à dix régions et territoires de France de présenter leurs pépites et les écosystèmes régionaux. Parmi eux, on peut citer la région Auvergne-Rhône-Alpes qui est présente sur le stand 13 pour présenter son offre dédiée à l’Industrie du futur.