L’enquête canadienne publiée dans The Lancet affirmant que les vaccins à ARN messager ne présentaient pas de risques pour les femmes enceintes nous avait interrogés. C’est le cas aussi d’un twitto qui a réagi à notre article. Selon lui, le nombre de femmes ayant fait une fausse couche durant cette étude est alarmant.
Le 12 août, nous vous expliquions que l’étude canadienne publié dans The Lancet affirmant que les vaccins à ARN messager ne présentaient pas de risques pour les femmes enceintes tiraient des conclusions assez hâtives et différentes des chiffres publiés dans les tableaux qu’elle présentait.
Selon nous, les chiffres montraient que les femmes vaccinées avec les vaccins à ARN messager avaient déclaré un peu plus de problèmes significatifs de santé que le groupe témoin de femmes enceintes non vaccinées, mais moins que les femmes enceintes vaccinées qui n’étaient pas enceintes.
L’interprétation des auteurs de cette étude était toutefois la suivante : « Les vaccins à ARNm COVID-19 ont un bon profil d’innocuité pendant la grossesse. » Selon eux « Ces données peuvent être utilisées pour informer de manière appropriée les femmes enceintes ».
Selon un twitto le nombre de femmes ayant fait une fausse couche durant cette étude est alarmant
Un twitto dont le nom d’utilisateur est Patrick Meunier a réagi à notre article sur Twitter et apporte des précisions supplémentaires qui sont intéressantes. Selon lui, si on regarde ces chiffres de plus près, 30 à 85 % des femmes enceintes ayant reçu un vaccin à ARN messager durant cette étude pourraient avoir fait une fausse couche.
Comme nous l’avions expliqué, l’étude canadienne publiée dans The Lancet tirait des conclusions assez hâtives des conséquences de la vaccination à ARN messager sur la santé des femmes enceintes puisqu’elle ne portait que sur 7 jours d’évaluation.
Le twitto qui a commenté notre article a effectué un calcul qui repose « sur une proportionnalité ».
Il est parti du principe que les fausses couches peuvent intervenir durant 22 semaines et a donc multiplié le nombre de fausses couches enregistrées dans cette étude après la première dose qui étaient indiquées dans le tableau n°3.
« Le nombre de fausses couches est de 80 pour 5597 femmes sur une durée de 7 jours. Si on multiplie ce chiffre par 22, on atteint 1760 sur 5597 femmes, ce qui reviendrait à 31 % de fausses couches, ce qui est bien supérieur au chiffre attendu de 15 % », affirme-t-il.
« Le même tableau n’est pas donné pour la dose 2, ce qui est étonnant. Mais l’article nous informe pourtant qu’il y a eu 175 fausses couches en plus après la dose 2 », ajoute Patrick Meunier, avant de préciser : « C’est 118 % de plus qu’après la première dose ». « Il y a eu 2 fois plus de fausses couches enregistrées après la deuxième dose qu’après la première (même augmentation que pour les effets indésirables). »
Selon Patrick Meunier, « Si on reprend le calcul précédent en tenant compte que le suivi a été jusqu’à 10 jours », et qu’en fait ce calcul doit être fait à partir de « l’échantillon ayant reçu la deuxième dose, soit 3114 », « on trouve alors 86 % de fausses couches ».
D’après le twitto, « Ce chiffre est plus qu’alarmant. Mais il est identique à celui de l’étude qui date d’avril 2021 ». Cette étude faisait état d’un pourcentage de fausses couches de 30 à 86 % chez les femmes vaccinées avec la technologie ARNm.
Certains des auteurs de cette étude déclarent avoir déjà participé à un projet financé par Pfizer ou Moderna
Patrick Meunier affirme qu’« il y a de quoi se poser des questions ». « Questions concernant le nombre anormal de fausses couches. Questions concernant l’honnêteté et la compétence des auteurs de l’article. »
Pour notre part, nous nous étions émus du nombre de contributeurs de cette étude qui avaient déclaré avoir déjà participé à un projet financé par Pfizer ou Moderna. Dans la rubrique « déclaration d’intérêt », de cette enquête, cinq contributeurs affirmaient en effet avoir déjà participé à un projet financé par Pfizer. Trois d’entre eux déclaraient également avoir participé à un projet financé par Moderna.