Les conditions de vie des mineurs isolés qui squattent le square Gustave Ferrié, non loin du métro Hénon, se sont dégradées suite aux grandes chaleurs et aux orages récents. Le collectif Soutiens migrants Croix-Rousse et les élu-es des groupes politiques Lyon en Commun (Ville et Arrondissements) et Métropole en Commun (Grand Lyon Métropole) demandent aux autorités une mise à l’abri immédiate.

Suite à l’expulsion du squatte le Chemineur conjugué à l’incendie du squatte dit « Chez Gemma », une quarantaine de mineur.e.s isolé.e.s n’ont pu être relogés malgré l’ouverture de la Station 2, ou Station Milan, un nouveau dispositif mis en place par la Métropole de Lyon et la Préfecture du Rhône. Nous avions eu l’occasion de rencontrer le vice-président de la Métropole de Lyon délégué à l’habitat, au logement social et à la politique de la Ville, Renaud Payre ainsi que la vice-présidente déléguée à l’action sociale et éducative, à l’adoption, et à l’accompagnement des familles, Lucie Vacher qui nous avaient confié leur déception face à cette situation qui intervient après des mois de travail pour ouvrir la Station Milan qui est un dispositif unique en France, si l’on excepte Paris.

Les associations réclamaient quant à elles l’ouverture d’un gymnase à l’image de ce qui avait été fait pour les réfugiés ukrainiens, pour prendre en charge la quarantaine de jeunes qui ont établi un campement dans le square Gustave Ferrié, non loin du métro Hénon.

Le collectif Soutiens/migrants Croix-Rousse réclame une mise à l’abri immédiate

Depuis le 14 aout, le collectif Soutiens/migrants Croix-Rousse demande « une mise à l’abri immédiate » sur sa page Facebook Collège sans frontières Maurice Scève, pour faire face aux conditions météorologiques qui rendent encore plus difficiles les conditions de vie de ces jeunes.

Le collectif informe que « 40 jours et 2 alertes canicule après l’installation des tentes au square Gustave Ferrié, la situation devient critique sur le campement pour la cinquantaine de Mineurs Non Accompagnés en recours qui y survivent ». « Les tentes ont pris l’eau, les barnums fuient, les jeunes sont trempés et frigorifiés, et la foudre menace les arbres »

Les membres du collectif soutien migrant Croix-Rousse s’inquiétaient des prévisions de Météo France qui ont placé la région de Lyon en vigilance orange et annoncé « 63 mm de précipitations d’ici la fin de la semaine ».

Le 14 aout, ils demandaient : « de faire remonter cette information en urgence aux services concernés et d’astreinte afin d’organiser au plus vite un hébergement pour les prochains jours, dans l’attente d’une solution plus pérenne. »

Le lendemain, ils lançaient un appel aux dons sur leur compte twitter pour « essayer de protéger un peu mieux les jeunes des intempéries ». Le collectif demandait des palettes, des bâches, des matelas gonflables et des K-way pour faire face à la situation.

Les élu-es des groupes politiques Lyon en Commun et Métropole en Commun ont addresé un courrier à la Prefecture, la Métropole et la Ville de Lyon.

Le 16 aout, les élu-es des groupes politiques Lyon en Commun (Ville et Arrondissements) et Métropole en Commun (Grand Lyon Métropole) ont adressé un courrier au Préfet du Rhône, Pascal Mailhos, au président de la Métropole de Lyon, Bruno Bernard et au Maire de Lyon, Grégory Doucet afin « d’alerter les autorités publiques compétentes sur les conditions de vie dégradées des MNA ayant établi un campement de tentes dans le square Gustave Ferrié au début de l’été ». « Les grandes chaleurs et les orages récents et à venir font penser qu’il est devenu très urgent de prendre en charge ces jeunes personnes qui, pour 80%, devraient être reconnues mineures à l’issue de leur recours en évaluation de minorité ».

Le 17 aout, le groupe Métropole en commun insistait dans un tweet : « En ce moment à Lyon, une quarantaine de MNA sont sous les pluies diluviennes annoncées depuis plusieurs jours. Il est urgent que le Préfet du Rhône pour l’État, Bruno Bernard pour le Grand Lyon et Grégory Doucet pour la Ville de Lyon se coordonnent afin de les mettre à l’abri ».

Pour rappel, la préfecture d’Île-de-France a effectué le vendredi 12 août, une opération de « mise à l’abri » de 281 personnes qui dormaient à la rue près du canal de l’Ourcq.