Les Français ont été confrontés ces derniers mois à une arnaque liée à la vignette Crit’Air, qui consistait à envoyer des messages ou des e-mails affirmant que le véhicule de la personne n’était pas muni de la vignette réglementaire et l’invitant à cliquer sur un lien sous peine de contraventions. Maintenant, une nouvelle arnaque émerge, celle des fausses amendes.
De nombreux administrés ont reçu des messages les informant d’un « retard de paiement » pour une contravention qui n’existe pas et les invitant à consulter un fichier des infractions grâce à un lien interne. Si la personne clique sur le lien, elle risque de se retrouver piégée car les escrocs peuvent alors vider ses comptes en lui demandant de saisir ses informations personnelles et bancaires. Cette technique est connue sous le nom de « smishing » (SMS et phishing).
Les gendarmes de l’Hérault mettent en garde contre cette arnaque et expliquent que les escrocs se font passer pour l’Agence nationale de traitement automatisé des infractions (Antai) en envoyant un message suivi d’un lien vers un site frauduleux tel que « amendes-gouv.org », « dossier-antai-gouv.info » ou encore « amendes-info.org ». Ces sites n’existent pas et il ne faut surtout pas cliquer dessus. Le seul site officiel pour payer des amendes est amendes.gouv.fr. De plus, les contraventions ne sont pas envoyées par SMS mais par courrier ou e-mail et un SMS ne peut être transmis « qu’en présence d’un agent des forces de l’ordre ».
Si vous recevez ce genre de messages, il est important de le signaler sur la plateforme PHAROS, le Portail officiel de signalement des contenus illicites de l’Internet.
En bref, si vous recevez un message vous informant d’une contravention que vous n’avez pas commise, ne cliquez pas sur le lien et signalez-le sur Pharos. Restez vigilant et protégez vos informations personnelles et bancaires.
C’est quoi la plateforme Pharos ?
Pharos a été créé en juin 2009 sous la mandature de Nicolas Sarkozy et c’est là que vous pouvez signaler tout contenu illicite sur le web, que ce soit sur des sites, des blogs, des forums, des tchats ou des réseaux sociaux. Des policiers et des gendarmes affectés à la plateforme vérifient que les contenus et comportements signalés constituent bien une infraction à la loi française et les traitent en alertant les services compétents. Une enquête est alors ouverte sous l’autorité du procureur de la République.
Il est possible de signaler sur la plateforme des contenus tels que la pédophilie et la pédopornographie, des propos racistes, antisémites ou xénophobes, le terrorisme et son apologie, les escroqueries et les arnaques financières utilisant Internet. Toutefois, les affaires privées telles que les insultes, les propos diffamatoires et le harcèlement relèvent de la compétence du commissariat de police ou de la brigade de gendarmerie la plus proche.