Marie-Charlotte Garin, députée écologiste du Rhône a organisé le 13 avril, une agora citoyenne à la mairie du 3e à Lyon. L’humeur était aux échanges et aux débats, le thème principal de l’évènement étant la désobéissance civile, un sujet dans l’air du temps.
Comme elle nous l’avait expliqué la députée de la 3e circonscription du Rhône a décidé de continuer d’organiser des agoras citoyennes après son élection ,un format qui a contribué à son succès lors des législatives. Désormais cela lui permet de relayer dans sa circo les discussions qui se déroulent à l’Assemblée, tout en gardant leur esprit originel : « créer un espace d’échange ».
De l’Assemblée à la circonscription
Marie-Charlotte Garin est revenue sur la dernière niche parlementaire que son groupe a chapeauté autour du thème « mieux manger ».


Il a été question de repas végétarien et d’interdire les nitrites, qui sont une cause de cancer a rappelé la députée. Selon elle, il ne faut pas voir ça comme une interdiction, mais comme une « protection ». Le député, Richard Ramos, a d’ailleurs soutenu ses propos. D’après Marie-Charlotte Garin, il est devenu « un allié fort de cette journée de niche » malgré l’altercation entre les deux députés sur BFM.
Les questions du public
La députée du Rhone a ensuite laissé place à un moment d’échange. Les personnes dans la salle ont pu participer en posant des questions pertinentes qui portaient sur l’avenir de la Nupes, les attaques menées contre la LDH, les manifestations contre la réforme des retraites et les médias, notamment le rapport entre médias indépendants et mainstream.
Sur cette question, Marie-Charlotte Garin à plutôt répondu sur la stratégie de communication qu’elle a décidé d’adopter avec ses conseils, à savoir celle de la « justesse ». « Mon profil de jeune femme écologiste me donne accès aux médias et du coup, j’ai décidé d’en faire une marque de fabrique ». À l’issue de l’évènement, nous nous sommes permis de revenir avec elle, sur sa vision des médias indépendants dans un contexte d’hyperconcentration des médias, alors que la député NUPES/LFI Clémentine Autain, travaille sur cette question. (Voir vidéo ci-dessous). Spoiler : la députée du Rhône soutient « la presse libre et indépendante et la pluralité des médias ».
Lors de l’Agora citoyenne, Marie-Charlotte Garin a exprimé son ressenti face aux attaques menées par le gouvernement contre la Ligue des droits de l’Homme. « Nous formons un front commun très solide dans la défense de cette association d’utilité publique », a-t-elle déclaré. Concernant les inquiétudes sur l’avenir de la Nupes, elle a affirmé « qu’elle se renforce et qu’elle est de plus en plus solide, son objectif est d’être l’alternative ni Le Pen ni Macron en 2027 ». Pour les manifestations, la députée garde espoir et souligne que « malgré le fait que chaque jour de grève coûte cher au français, c’est déjà la 12e journée de manifestation et il y a toujours du monde ».
Un atelier sur la désobéissance civile
Enfin, la dernière partie de cette agora citoyenne a été consacrée au thème phare de la soirée : « Êtes-vous prêt à mener des actions de désobéissance civile pour lutter contre l’inaction climatique ? ».
Les participant.e.s ont été invité.e.s a se répartir dans la salle en fonction de leur position idéologique : pour, contre, ultra pour, ultra contre, ou neutre. Ils et elles ont ensuite pu échanger par groupes autour de cette question. Après 30 minutes, les groupes ont choisi un.e représentant.e pour expliquer leurs arguments devant l’ensemble de la salle.
Des militant.e.s d’associations comme Alternatiba, ou Scientifiques en Rébellion ont par la suite exprimé ce qu’était pour eux la désobéissance civile. Nous nous sommes ensuite entretenus avec Sébastien Triqueneaux, un scientifique grenoblois qui a participé au débat et qui a exprimé la nécessité pour les scientifiques de « sortir de leurs labos pour manifester ou pour exprimer l’état des connaissances actuelles ».
Enfin, nous avons discuté désobéissance civile avec Farid, un militant EELV de Nancy qui était présent à l’évènement.
“Je ne suis pas pour la violence mais je comprends la colère”, nous a-t-il confié.