Le ministre de la Transformation et de la Fonction publique, Stanislas Guerini, a annoncé lundi dernier plusieurs mesures visant à augmenter les salaires des 5,7 millions de fonctionnaires en France. Il a notamment annoncé une augmentation de 1,5% du point d’indice des salaires, une augmentation jugée insuffisante par les syndicats alors que l’inflation s’élève à 5,1% selon l’INSEE.
Les mesures comprennent donc une augmentation de 1,5 % du point d’indice des salaires à partir du 1er juillet, une majoration forfaitaire de la valeur de chaque échelon à partir du 1er janvier 2024, et un coup de pouce spécifique pour les salaires les plus bas afin de rétablir une progressivité des rémunérations.
Selon l’Insee, l’inflation s’élève à 5,1%, mais pour Stanislas Guérini le gouvernement « répond à la hauteur de ce qu’est l’inflation aujourd’hui », comme il l’a assuré le lendemain sur France Info.
Selon lui l’augmentation de 1,5% de point d’indice « va suffire » parce que le gouvernement « ne fait pas que ça« .
« On va compléter ces mesures en revalorisant le fixe des fonctionnaires de 2,5% entre ce qu’on fait au 1er juillet et ce qu’on va faire au 1er janvier 2024« , a-t-il précisé.
Une prime de « pouvoir d’achat » sera versée à l’automne aux agents du secteur public dont le salaire brut est inférieur à 3 250 euros par mois. La prime pourra s’élever de 300 à 800 euros bruts et sera versée à l’automne.
Stanislas Guerini a également déclaré que la prise en charge des frais de transport serait augmentée. Pour les agents résidant en Île-de-France, le remboursement du pass Navigo passerait de 50% à 75%, ce qui équivaut à une augmentation de 20 euros par mois.
Stanislas Guerini assure que les rémunérations des agents les moins bien payés vont augmenter de 13% au cours du deuxième trimestre 2023.
Ces annonces laissent malgré tout les syndicats dubitatifs. FO-Fonctionnaires a d’ores et déjà déploré que la prime « pouvoir d’achat » ne soit pas applicable à la fonction territoriale.