La prégabaline, un médicament normalement prescrit pour traiter les douleurs neuropathiques, certaines formes d’épilepsie et les troubles anxieux généralisés, est de plus en plus détournée de son usage médical en France. Cet abus croissant suscite des inquiétudes considérables parmi les autorités sanitaires et douanières françaises.
La prégabaline, connue commercialement sous le nom de Lyrica, est recherchée pour ses effets anxiolytiques, désinhibants et euphorisants. La douane française a récemment alerté sur la multiplication des saisies de ce médicament, mettant en lumière une tendance inquiétante à l’abus de cette substance. Les cas d’addiction à la prégabaline se sont multipliés ces dernières années, menant à une dépendance via un trafic clandestin ou après une consommation légale du médicament.
Effets et Risques La prégabaline diminue l’excitabilité du cerveau, et est ainsi détournée pour ses effets d’euphorie et de bien-être. Hervé Martini, vice-président de l’association Addictions France, explique que les consommateurs ont l’impression de « planer » sous son effet. La douane française a également observé que le médicament est fréquemment vendu par des réseaux de délinquance urbaine, en plus de la vente illégale de cigarettes et de tabac
Mesures et Réactions Face à cette hausse alarmante du mésusage, l’Agence nationale de sécurité du médicament (Ansm) avait déjà restreint les conditions de prescription de la prégabaline en mai 2021, limitant sa prescription à six mois et rendant les ordonnances sécurisées et infalsifiables.
L’augmentation du détournement de la prégabaline en France est un sujet de préoccupation majeur. Les autorités sont en alerte et continuent de surveiller de près la situation, afin de contrer cette tendance inquiétante et de protéger la santé publique.