La prise de conscience collective sur l’impact environnemental de l’industrie textile est devenue plus palpable ces dernières années. Des études et des ouvrages comme « Mode manifeste, s’habiller autrement » de Magali Moulinet-Govoroff ont mis en lumière les problématiques environnementales liées à nos habitudes de consommation de vêtements. Cette sensibilisation s’est notamment intensifiée durant le premier confinement, qui a mis en évidence la surconsommation inutile de vêtements.
L’industrie textile, classée comme la deuxième plus polluante après celle du pétrole, a connu une accélération massive de sa production au tournant des années 2000, entraînant des répercussions néfastes sur l’environnement. Ce phénomène a été exacerbé par la tendance de la « fast fashion », poussant à une consommation excessive et peu durable de vêtements. La pollution engendrée par cette industrie ne se limite pas à la production, mais concerne aussi le cycle de vie entier du vêtement, incluant le transport, l’utilisation et la gestion des déchets. Par exemple, une étude en Californie a révélé que jusqu’à 90% de la pollution aux microparticules plastiques dans l’Atlantique pourrait être attribuée au lavage de vêtements synthétiques comme les polaires.
Face à cette situation, un changement de comportement des consommateurs est nécessaire. Il s’agit de privilégier une consommation plus responsable et durable, en étant attentif aux matériaux, aux conditions de production, et aux labels des vêtements. Cela inclut également l’adoption de pratiques telles que l’achat de seconde main, le recyclage, la réparation, ou encore le choix de vêtements de meilleure qualité et plus durables. Cette transition vers une mode plus éthique et durable est particulièrement notable chez les jeunes générations, qui s’orientent vers des alternatives plus respectueuses de l’environnement.
Toutefois, il est important de rester vigilant face aux fausses solutions écologiques qui peuvent parfois émerger, telles que la transformation de bouteilles plastiques en vêtements synthétiques. Bien que présentées comme des solutions écologiques, ces pratiques peuvent en réalité contribuer à la pollution environnementale de manière insidieuse.