Le procès de Gérard Gallas, un ancien policier accusé de mal-logement à Marseille, a commencé, révélant des conditions de vie déplorables dans plusieurs de ses propriétés. Gallas, 50 ans, est jugé pour avoir exposé des personnes vulnérables, notamment des enfants, à des conditions de logement indignes et dangereuses dans quatre immeubles qu’il possédait dans les quartiers nord de la ville.Le tribunal a entendu des témoignages accablants sur l’état des logements : toitures dangereuses, infiltrations d’eau, installations électriques non-conformes, absence d’eau chaude ou de chauffage, et la présence de nuisibles. Certains appartements, d’une superficie de seulement 5-6 m², étaient loués à des prix exorbitants, allant jusqu’à 600 euros par mois.Gallas, qui possédait une centaine d’appartements à Marseille et dans ses environs, est accusé d’avoir divisé de grands appartements en plusieurs petits logements, les louant à des tarifs élevés. Il se vantait d’être un « homme d’affaires exceptionnel » dans un manuel qu’il avait rédigé.L’enquête a été lancée suite à un incendie dans l’un de ses immeubles, où les conditions insalubres ont été mises en lumière. Les locataires, souvent sans papiers ou demandeurs d’asile, étaient intimidés par le passé de policier de Gallas. Un « homme de main » était envoyé pour collecter les loyers, souvent payés en espèces.Gallas, qui comparaît aux côtés de Faissoili Aliani, son présumé gestionnaire et homme de main, risque jusqu’à 10 ans d’emprisonnement et 300 000 euros d’amende. Le procès met en évidence les défis persistants du logement indigne à Marseille, une ville déjà confrontée à de multiples problèmes sociaux et économiques.