Le policier ayant tiré le coup fatal qui a entraîné la mort de Nahel à Nanterre en juin dernier a été libéré mercredi 15 novembre après la décision d’un juge d’instruction. Selon des sources proches du dossier révélées par France Inter, le fonctionnaire de 38 ans, en détention provisoire depuis le 29 juin, reste toutefois mis en examen pour « homicide volontaire » et est désormais soumis à un contrôle judiciaire strict.
Le tribunal a assorti la libération du policier de plusieurs conditions strictes, notamment l’interdiction de se rendre à Nanterre, de porter une arme, et d’entrer en contact avec les parties civiles. Cette décision survient après que le juge d’instruction a jugé que le risque de collusion n’était plus suffisant pour maintenir l’agent en détention, étant donné que les auditions des parties civiles et les interrogatoires des deux policiers présents sur les lieux au moment du tir ont été achevés. De plus, près de cinq mois après les événements tragiques, la détention ne semblait plus être le seul moyen de garantir la sécurité du mis en examen, a estimé le tribunal. Jusqu’à présent, plusieurs demandes de libération avaient été rejetées.
La mort de Nahel, un jeune de 17 ans tué par un tir policier à la suite d’un refus d’obtempérer, avait déclenché des émeutes urbaines dans plusieurs villes françaises en début d’été. L’affaire a suscité une forte controverse et a été au centre de l’attention médiatique et de l’opinion publique.