Le salon de la sécurité intérieure, Milipol, qui se tient à Villepinte au nord de Paris, a été le cadre de la présentation de nouvelles armes à feu qualifiées de « intelligentes ». Ces armes sont dotées de dispositifs de sécurité qui visent à rendre leur utilisation plus sûre.
Parmi les avancées notables, la société belge FN Herstal a présenté un fusil anti-émeute, communément appelé LBD, qui refuse de tirer s’il est pointé vers la tête d’une personne. Il est équipé d’une caméra qui analyse en temps réel tout ce qui se trouve dans sa ligne de mire. Grâce à la reconnaissance d’images, s’il détecte une forme ressemblant à une tête humaine, il bloquera la détente et déclenchera une alarme visuelle et sonore. L’objectif est de prévenir les accidents et les controverses liés à l’utilisation de telles armes.
Il convient de rappeler que la Ligue des Droits de l’Homme demande le retrait du LBD dans le maintien de l’ordre en raison des risques de blessures. Des incidents récents, comme celui du jeune Hedi touché à la tête à Marseille, ont renforcé ces préoccupations. La société belge a développé ces dispositifs de sécurité pour éviter de tels événements et pour maintenir ses marchés avec les États.
Une autre innovation présentée lors de l’événement est le pistolet américain de Biofire, qui ne peut être utilisé que par son propriétaire après reconnaissance de ses empreintes digitales. Bien que cette technologie ait été discutée depuis longtemps, c’est la première fois qu’elle est commercialisée. Ainsi, seul le propriétaire enregistré de l’arme peut l’utiliser, même si elle est volée ou perdue.
Aux États-Unis, les problèmes liés aux enfants utilisant les armes à feu de leurs parents sont devenus une préoccupation majeure, les homicides par balle étant devenus la première cause de mortalité chez les jeunes. Certains plaident en faveur de l’obligation de cette technologie pour empêcher les utilisations non autorisées. Bien que l’ajout de fonctionnalités technologiques aux armes ne puisse pas résoudre le problème de la prolifération des armes, cela peut être un argument positif du point de vue des fabricants pour continuer à les vendre. (Source : FranceInfo)