Une étude menée par Nantes Université a révélé une préoccupation croissante concernant les violences subies par les étudiants. Plus de 2000 étudiants ont déclaré avoir subi des violences au cours des 12 derniers mois, selon une information rapportée par Le Parisien.
Lancée en janvier 2023, l’enquête a ciblé près de 41 000 étudiants de Nantes Université, y compris des établissements affiliés tels que Centrale Nantes et l’École des beaux-arts Nantes Saint-Nazaire. Sur les 8 000 questionnaires renvoyés, 5 000 ont été exploités, révélant que 40 % des répondants ont été victimes d’au moins une forme de violence au cours de l’année écoulée.
Nature des violences subies : Les étudiants ont rapporté divers types de violences, incluant des agressions psychologiques, physiques et sexuelles. Parmi les incidents déclarés, les atteintes à la réputation, les mises à l’écart, ainsi que des violences physiques et sexuelles ont été fréquemment mentionnées.
Insécurité et isolement ressentis : Un pourcentage notable d’étudiants se sentent en insécurité ou isolés au sein de leur établissement. Cette sensation d’insécurité est exacerbée par des incidents survenus lors de soirées d’intégration, incluant des pratiques de bizutage et des violences sexuelles et sexistes.
Violences en dehors des campus : Les violences ne se limitent pas aux campus universitaires. De nombreux étudiants ont subi des attouchements sexuels et d’autres formes de harcèlement dans l’espace public ou privé. Les femmes et les personnes s’identifiant à un autre genre sont particulièrement vulnérables à ces violences.
Réaction de l’Université : Face à ces chiffres alarmants, la présidente de l’université, Carine Bernault, a souligné l’importance de sensibiliser la communauté universitaire et d’intensifier les efforts pour éliminer ces comportements néfastes. Elle encourage les victimes à ne pas rester isolées et à se saisir des dispositifs d’écoute et d’accompagnement mis en place par l’université.