Dans un développement récent concernant le projet ferroviaire Lyon-Turin, Laurent Wauquiez, président de la région Auvergne-Rhône-Alpes, a annoncé dans le Dauphiné Libéré l’engagement de la région à contribuer financièrement aux études du tracé. La somme promise s’élève à 13 millions d’euros, ce qui représente environ un tiers de la participation attendue des collectivités locales.
Cette annonce marque une étape significative dans la progression du projet controversé Lyon-Turin. Les études financées par cette contribution devraient fournir des informations cruciales sur le budget et le tracé définitif entre Lyon et Saint-Jean-de-Maurienne. Le coût total de ces études est estimé entre 150 et 170 millions d’euros.
Le projet Lyon-Turin, dont le coût pour la partie française est estimé entre 10 et 15 milliards d’euros, prévoit un financement partagé, avec une contribution à hauteur de 50 % par l’Union européenne, et le reste réparti entre l’État et les collectivités locales.
Selon Telt, l’opérateur du projet, cette nouvelle ligne ferroviaire pourrait avoir un impact positif considérable sur l’environnement. Elle permettrait de réduire le trafic de poids lourds sur les routes alpines et diminuerait les émissions de gaz à effet de serre de près d’un million de tonnes d’équivalent CO2 par an. Cette initiative intervient alors que la région fait face à des défis environnementaux, notamment les embouteillages et la pollution liée au trafic routier.
Cependant, le projet est loin de faire l’unanimité. De nombreux opposants, dont les maires écologistes de Lyon et Grenoble, critiquent le projet comme étant trop coûteux et préjudiciable à l’environnement, la biodiversité et les ressources en eau. Ils préconisent plutôt une modernisation de la ligne historique existante.
Face à ces critiques, Laurent Wauquiez défend le projet comme un progrès environnemental et cite un soutien populaire important, avec 78 % des habitants favorables au projet Lyon-Turin selon ses déclarations.
Cette nouvelle phase de financement des études par la région Auvergne-Rhône-Alpes pourrait être un pas de plus vers la réalisation de ce projet d’envergure, tout en continuant d’alimenter le débat public sur son impact et sa nécessité.