Un homme de 35 ans a été condamné à une peine de 25 ans de réclusion criminelle par la cour d’assises de la Loire, à Saint-Étienne, pour avoir tué son ex-compagne de plus de 50 coups de couteau en mars 2021 à Mably, près de Roanne.
Ce verdict fait suite à trois jours d’audiences au cours desquels la tragédie de cette affaire a été mise en lumière. L’accusé, Aliou C., originaire du Sénégal, a été reconnu coupable de la mort de son ex-compagne, âgée de 35 ans et prénommée Amélie. Les faits ont eu lieu dans un appartement du centre-ville de Mably, au cours de la nuit du 13 au 14 mars 2021.
La peine de 25 ans de réclusion criminelle prononcée à l’encontre de l’accusé est assortie d’une interdiction définitive du territoire français à la fin de sa détention. L’avocat général avait requis 30 années de réclusion et une peine de sûreté de 20 ans, compte tenu de la violence inouïe dont l’accusé a fait preuve envers sa victime. La jeune femme a été poignardée de plus de 50 coups de couteau, un acte d’une cruauté extrême.
Les motivations de ce meurtre atroce étaient liées à une relation tumultueuse, puisque le couple s’était séparé deux mois auparavant. L’accusé, résidant en France de façon irrégulière depuis 2018, avait découvert que la victime entretenait une relation avec son meilleur ami en fouillant dans la messagerie de son téléphone. Ce choc l’a poussé à commettre l’irréparable.
L’accusé a également tenté d’humilier sa victime en envoyant à des proches des vidéos intimes d’elle et de son nouveau compagnon, ainsi que des photos d’elle nue et ensanglantée sur le lit où son corps avait été retrouvé par les enquêteurs.
Cette tragédie rappelle une réalité alarmante en France, où les féminicides demeurent un fléau. En 2022, 118 femmes ont été tuées par leur conjoint ou ex-conjoint, selon le bilan des « morts violentes au sein du couple » publié par le ministère de l’Intérieur. Ces chiffres mettent en lumière l’urgence de lutter contre les violences conjugales et de protéger les victimes. En moyenne, un féminicide se produit tous les trois jours en France, soulignant la nécessité de renforcer les mesures de prévention et de sensibilisation.