Déjà condamné à de la prison ferme dans l’affaire dite « des écoutes », l’ancien président de la République est, cette fois, jugé pour les dépenses excessives de sa campagne présidentielle de 2012.
Après un faux départ en mars, Nicolas Sarkozy est de retour au tribunal. L’ancien président est jugé à partir de jeudi 20 mai, dans le cadre du procès Bygmalion, pour les dépenses excessives de sa campagne présidentielle de 2012. Le procès, prévu sur un mois, aurait dû débuter mi-mars, mais il avait été reporté en raison de l’hospitalisation de l’avocat de Jérôme Lavrilleux, protagoniste central du dossier qui avait causé des déflagrations en cascade à droite.
La présence de Nicolas Sarkozy à l’ouverture de l’audience à 13 h 30 est incertaine. En mars, il n’était pas venu – en raison de la demande de renvoi, avait fait savoir au tribunal son avocat historique, Thierry Herzog.
Quelques jours plus tôt, M. Sarkozy était devenu le premier ex-président de la Ve République à être condamné à de la prison ferme : il s’était vu infliger trois ans d’emprisonnement, dont deux avec sursis, pour corruption et trafic d’influence. Il avait assisté à tout le procès dans cette « affaire des écoutes ». Pour Bygmalion par contre, il ne « se dérobera pas » mais a fait savoir qu’il n’assisterait qu’aux audiences le concernant. Son interrogatoire est prévu la semaine du 14 juin. Il encourt dans ce dossier qui porte le nom de l’agence de communication liée à l’UMP (ancien nom des Républicains), un an d’emprisonnement et 3 750 euros d’amende.
42,8 millions d’euros dépensés
Contrairement à ses treize coprévenus – anciens cadres de Bygmalion et de l’UMP, experts comptables – renvoyés notamment pour escroquerie ou complicité, M. Sarkozy n’est pas mis en cause pour le système de fausses factures, imaginé pour masquer les dépenses excessives de sa campagne, qu’avait révélé Jérôme Lavrilleux dans une surprenante confession télévisée en 2014.
Lire la suite sur le site Le Monde
Photo : Nicolas Sarkozy, le 1er mars 2021. MICHEL EULER / AP