Les Voies Lyonnaises sont un réseau de 13 pistes cyclables qui devrait atteindre 312 km en 2026, 355 km en 2030. Depuis le 22 février dernier, les travaux qui concernent la Ligne n°1 ont débuté quai Claude Bernard.
« Du coup il faut des autoroutes de vélo ? », avait plaisanté le 10 février 2022, le compte twitter Même de Lyon, qui détourne l’actualité lyonnaise, en commentant une vidéo de la piste cyclable qui se trouve le long des quais du Rhône en heure de pointe. Ce à quoi Bruno Bernard, président de la Métropole de Lyon, lui avait répondu d’un « oui » laconique et efficace, accompagné d’un plan qui présentait les itinéraires des futures Voies Lyonnaises. Un réseau de 13 pistes cyclables dédiées, sécurisés et séparées de la voirie qui devrait atteindre une longueur totale de 312 km en 2026 et 355 km à l’horizon 2030. Il s’agissait d’une des grandes promesses électorales des écologistes lors des dernières métropolitaines. Une promesse qui prend corps.
Des travaux qui concernent la Ligne n°1
Bruno Bernard et Grégory Doucet ont, en effet, convié la presse, le jeudi 10 mars, quai Claude Bernard, pour une visite des travaux qui concernent la Ligne n°1. Elle devrait atteindre une Longueur de 17 km d’ici la fin du mandat de Bruno Bernard et reliera Vaulx-en-Velin à Saint-Fons en passant par le centre-ville et les quais du Rhône. La piste cyclable qui longe ces quais est déjà l’une des plus fréquentées de l’agglomération. Fin septembre ce sont pas moins de 17 000 cyclistes qui l’ont emprunté. Pas toujours dans des conditions optimales, puisque par endroit les vélos sont « mélangés » aux piétons.
Les travaux situés sur le quai Claude Bernard ont débuté le 22 février dernier et ils devraient se terminer en juin 2022. « C’est la première fois au monde qu’une pelle mécanique fonctionnant à l’électricité est utilisée », a indiqué Marc Michaud, le patron de l’entreprise Perrier TP qui est en charge des travaux. Ils ont nécessité la réduction de la circulation sur une seule voie. Une végétalisation est également prévue.
Des aménagements au cas par cas
La mise en œuvre de ce réseau va entrainer d’importants travaux. Sur ce tronçon la voie sera aménagée sur la chaussée entre la piscine du Rhône et la rue de l’Université, sur le haut du quai réservé aux piétons entre la rue de l’Université et la rue Jaboulay.
« On regarde au cas par cas, c’est ce qu’on a d’ailleurs fait sur cet aménagement, quand on pouvait prendre la place sur la chaussée, on l’a prise, quand on ne pouvait pas on a pris sur le quai haut. Il y a ce rééquilibrage de l’espace public. On va prendre la place sur l’automobile, qu’elle soit en circulation ou en stationnement, en concertation avec les habitants et ce n’est pas toujours facile », a affirmé Fabien Bagnon, le Vice-président de la Métropole de Lyon, délégué aux mobilités actives et à la Voirie.
Des pistes qui ont vocation à développer la pratique du vélo
Bruno Bernard préfère parler de Voies Lyonnaises plutôt que d’autoroutes pour vélo : « un nom qui a une portée historique, qui est un clin d’œil ». Un clin d’œil aux voies romaines qui ralliaient la capitale des Gaules.
« Sur toute l’agglomération, sur tout le territoire, les habitants auront accès aux Voies Lyonnaises et ça va changer complètement la pratique du vélo, puisqu’on aura des parcours beaucoup plus sécurisés et c’est un maillon important en plus du stationnement sécurisé à vélo, de la formation au vélo, pour que les gens, pas tout le monde, mais beaucoup plus, puissent se déplacer en vélo. Avec le vélo électrique, en plus, aujourd’hui, c’est un mode de déplacement efficace, peu couteux, bon pour le climat, bon pour le pouvoir d’achat des gens et donc c’est un axe de notre politique de mobilité important », nous a expliqué le président de la Métropole dont l’objectif est de multiplier par trois les déplacements à vélo d’ici la fin de son mandat.
13 pistes qui vont couvrir 49 communes
« Les grandes Voies Lyonnaises vont couvrir d’ici à la fin du mandat 49 communes de la métropole (…) Ce n’est pas que l’hypercentre de la métropole et l’hyper centre de Lyon qui vont être concernés. L’idée, pour que ce soit efficace, est de relier d’assez grandes distances pour que des gens qui aujourd’hui habitent à Vaux-en-Vélin, Mas du taureau, des étudiants par exemple, puissent venir ici à Lyon 2 à vélo. C’est pas mal de kilomètres, mais en vélo ça se fait très bien. Moi je suis venu ce matin en vélo, j’habite au fond du 8e et je m’en porte très bien », nous a expliqué Grégory Doucet.
Pour le maire de Lyon, « quand on parle de fluidification, de réduction du trafic de l’automobile, on pense en premier lieux, à d’autres usages, d’autres mobilités, donc ça veut dire proposer des alternatives au déplacement en voiture ».
« La marche, les transports en commun et le vélo sont les trois principales alternatives et les gens continueront à pouvoir utiliser leur voiture », a précisé l’élu écologiste qui souhaite tout de même « favoriser les moyens de transport qui sont les plus vertueux, pour soi même, pour sa santé, mais aussi pour la planète ».
Une philosophie qu’incarnent les Voies Lyonnaises, un réseau qui sera constitué de pistes cyclables de trois à quatre mètres de large qui devraient pousser un nombre croissant de Lyonnais à utiliser le vélo.


Le planning des travaux :
22 février-4 mai : réduction à une voie de circulation entre la piscine du Rhône et le pont de l’Université,
22 février-8 mars : réduction à une voie de circulation au niveau de la rue Jaboulay, et réduction à 2 voies de circulation entre la rue Jaboulay et le Pont Gallieni jusqu’au 30 mars,
22 février-12 mai : réduction à deux voies de circulation entre la rue du Professeur-Grignard et le Pont Gallieni,
5 mai-24 juin : réduction à une voie de la section entre pont de l’Université et la rue Jaboulay,
Juillet 2022-mars 2023 : de la Tête d’Or au Pont Morand
Janvier-octobre 2023 : du Pont Morand à Guillotière
2023-2024 : Aménagements entre Pont Gallieni / Halle Tony Garnier et Parc de la Tête d’Or / T9
2024-2025 : pour les aménagements le long des tramways T9 et T10